Ivan Ilyin : « Nos Missions », Volume I, Bulletins des Années 1948-1950
Я долго думала, стоит или нет, но ведь это часть меня о Тебе, поэтому стоит. Хоть и эта работа относится к политике, а я себе дала слово минимум политики настолько, насколько это возможно вообще, анализируя Твою личность, одного из самых сильных политиков современности, но я тем не менее, хочу, чтобы моя эта университетская работа была тут, в этом виртуальном пространстве. Это работа написанная для урока "Философия Политики" с шикарным начитанным Профессором Сорбонна Сержем Одье. Задача была написать"обзор" по одной из прочитанных книг из списка обязательной библиографии. В списке был Руссо, Лок, Монтескью, Хоббс, Макиавелли, Маркс и другие мыслители. Не было русских. Я предложила Проф.Одье:
"Можно я Вам напишу обзор по книге Ивана Ильина, русского философа? Его нет в списке."
"Это современный?"
"Нет, Вы что, я бы Вам не предложила писать по современному философу. Это классика. Это начало и середина 20 века."
"Ну хорошо. Я о нем ничего не знаю, мне интересно узнавать новое!"
В Сорбонне все очень формальные и строгие. Такое с другим преподователем не прошло бы. Но чтобы объяснить, это преподователь, который приходил на урок без записей и не пользовался никакими бумажками. Он говорил очень интересно в течении двух часов подряд без остановки. В сумке у него каждый раз с обой было минимум десять книг. Он ими жонглировал, можно сказать, закрытыми глазами. Он их все вытаскивал на стол, и в нужный для себя момент открывал страницу той или иной книги и читал вслух отрывок. Как он помнил где и на какой странице и в какой момент своей речи ему понадобится именно эта страница - до сих пор осталось для меня загадкой.
Работу я написала и получила твердую 15/20, что является очень хорошей оценкой для моего факультета. Наши преподователи не разбрасываются оценками и жадны на высокие баллы. К сожалению, мне не удалось от него получить более детальные комментарии, а очень хотелось бы. Мне кажется он мою работу не забудет, по одному такому факту:
я не думаю, что в Сорбонне, на факультете философии часто можно встретить работу о России, об Ильине и тем более о Тебе.
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2015/2016-L2-UE5-DM
La Revue
L’objectif de ce travail est de faire une revue de la pensée d’Ivan Ilyin, philosophe russe célèbre du XXème siècle. L’œuvre étudiée est « Nos Missions » dans lequel Ivan Ilyin décrit le régime futur idéal pour la Russie.
Pourquoi ce travail a-t-il un intérêt pour nous dans le cadre de l’étude de la Philosophie Politique ?
La Révolution Française a eu lieu en 1789, la Révolution Russe, elle, s’est produite en 1917, plus de cent ans après. Néanmoins, leur déroulement et leur résultat ne sont pas les mêmes, ces deux grandes révolutions ont marqué le vecteur d’histoire. Les deux ont autorisé et misent en place une attaque du symbole de l’état – la monarchie. Les deux ont transformé l’état dans sa façon intournable au système du passé. L’une a visé la liberté par les pensées du libéralisme et la deuxième a visé la pouvoir du prolétariat par les pensées socialistes. Il y a surement eu un impact de la Révolution Française sur la Révolution Russe - si les français pouvaient couper la tête de leur monarque, les russes le pouvaient aussi. Le lien culturel était sans doute très fort entre la France et la Russie, que témoignent la littérature, l’art, la culture et la deuxième langue officielle en Russie entre les familles nobles pendant plusieurs siècle – le Français.
La grande différence entre ces deux pays – c’est le rôle de l’église et la foi spirituelle dans l’état et les citoyens. Les tsars russes ont été très attachés à l’église orthodoxe. On peut dire qu’il y a avait une fusion entre le pouvoir et la religion dans la Russie tsariste. Dans les grandes œuvres littéraires, comme chez Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, nous notons la présence du rôle important de la religion et de la foi qui enveloppent tous les domaines de la vie – la politique, la vie familiale, les choix moraux. Il y a aucune œuvre de Dostoïevski où Dieu ne sera pas mentionné et ne jouera pas un rôle dans les choix moraux des personnages. La célèbre œuvre « L’Idiot » est la plus proche à Dieu par ce que le personnage principal, le prince Miskin est représenté comme le meilleur homme, un homme Saint, avec une âme Divine. Il représente Jésus Christ. Dostoïevski, étant un écrivain, néanmoins ouvre la liste des plus célèbres philosophes russe. Il est le philosophe numéro un pour la Russie. Comme Berdiaev, un autre philosophe russe célèbre, a dit :
« Comprendre Dostoïevski, ça veut dire comprendre quelque chose fondamental dans la constitution de l’âme russe, ça veut dire s’approcher de la résolution du mystère de la Russie ».
Outre que Dostoïevski, les célèbres philosophes russe sont principalement Vladimir Soloviev (moralité), Ivan Ilyin (politique), Nicolas Berdiaev (la liberté, l’existentialisme) et Sergei Boulgakov (socio-politique). Mais tous sont des philosophes chrétiens et ont évoqué le rôle fondamental de la foi dans leurs œuvres. Cette croyance forte jouera un rôle principal dans la philosophie politique d’Ivan Ilyin. La citoyenneté politique Russe commence par la croyance. Sans spirituelle, il n’y a pas et il ne sera pas de Russie. Le bulletin No. 42 de l’année 1949 de « Nos Missions » est consacré totalement à ce sujet :
« Il faut que l’on apprenne à voir la Russie dans Dieu – sa cœur, sa souveraineté, son indépendance, son histoire ».
Qui est Ivan Ilyin ? Un philosophe russe, orthodoxe, de famille aristocrate, née à Moscou en 1882. Son père était le filleul d’Alexandre II, le tsar de Russie de la famille Romanov. Alexandre II était le grand-père de Nicolas II, le dernier tsar du peuple russe. Dans les évènements de 1917, Ilyin y voit comme une grande tragédie pour la Russie. Lors de l’arrivée des bolchéviques au pouvoir et de l’assassinat de la famille royale, il ne fuit pas mais continue d’enseigner à l’Université de Moscou. Sa thèse de doctorat était sur « La philosophie de Hegel en tant que doctrine sur le concret de Dieu et de l'être humain”.
Il ne quitte pas la Russie et est plusieurs fois arrêté par les bolchéviques. Au printemps 1922, il prononce son célèbre discours a Moscou devant l’association juridique, à propos : “ Les missions principales de jurisprudence en Russie”, où il a mentionné les fondamentaux principaux des problèmes et des missions, qu’il étudiera après et finalisera pendant toute sa vie pour la renaissance de la Russie – la renaissance spirituelle, morale et politique. En conséquence, à l’automne 1922, il est condamné à mort pour une action antisoviétique mais au dernier moment la décision est changée en expulsion avec d’autres philosophes russe. Dans un premier temps, il habite en Allemagne mais à cause du refus de suivre les instructions d’enseigner les idées nazies aux expatriés russes, il quitte Allemagne et s’installe en Suisse où il va finir ces jours en 1954. En 2005, les cendres d’Ivan Ilyin ont été inhumées dans le cimetière du monastère Donskoï à Moscou.
Pendant toute l’époque de l’Union Soviétique, le nom de ce philosophe n’était pas connu. Il a été oublié et non enseigné. Juste après la chute de l’Union Soviétique, les archives de travail du célèbre philosophe ont été transférées des État-Unix vers la Russie, qui pendant 40 années étaient sauvegardées par l’université du Michigan. De nos jours, tous ses travaux sont conservés, et toujours étudiés, par la bibliothèque de l’Université de Moscow de Lomonosov dans le département “Livres et manuscrits rares”.
« Nos Missions » – est le dernier travail éditorial d’Ilyin, des bulletins hebdomadaires traitant de sujets politiques. La réalisation de ce projet a été réalisée avec l’aide financière et organisationnelle d’autres associés pendant les sept années. La mort du philosophe arrêtera ce projet. Ces bulletins étaient écris par Ilyin lui-même et distribués (en Europe) et réécrits par chaque destinataire de manière anonyme pour ne courir aucun risque. Il n’y avait pas de nom de destinataire officielle et aucune signature. Mais avec inscrit en lettres capitales: DESTINE UNIQUEMENT AUX PARTISANS. Les lettres étaient distribuées à l’aide de l’Union Générale des Combattants Russes (ROVS), dont l’objectif était de renversé le pouvoir soviétique. Dans une des correspondances, il est mentionné la décision de faire chaque bulletin court mais concentré autour d’un sujet et cela pour deux raisons : mieux présenter le problème pour le lecteur et faciliter sa copie (chaque destinataire recopie à la machine à écrire et renvoie aux destinataires suivants).
Ilyin voit la patrie comme un principe sacré. Il condamne la révolution. Il nie le socialisme et le communisme. Mais son but n’est pas de renouveler l’ordre politique pré révolutionnaire. Il croie dans la grandeur de la nouvelle, de la prochaine Russie. Il clarifie qu’eux (Ilyin et ses compatriote) ne sont pas liés à aucun parti politique ou organisation. Mais ils cherchent des partisans dès les Idées. Ces sont les objectifs principaux.
Le travail présenté ici inclura l’étude et la revue de quelques articles de façons brève, retirant l’idée principale. « Nos Missions » – est un grand livre en deux volumes. Le premier volume inclus les bulletins issus entre 1948 et 1951. Le deuxième volume inclut les bulletins des années 1951 et 1954.
L’intérêt principal de ce travail est de :
I. De définir les arguments principaux d’Ivan Ilyin en définissant “la Nouvelle Russie”
II. De faire une étude et une revue des bulletins des années 1948-1950
III. La Russie contemporaine et la nouvelle Russie d’Ilyin – Ont-elles un point commun?
I. Les arguments principaux d’Ivan Ilyin en définissant “la Nouvelle Russie”
Dans ses travaux Ivan Ilyin mentionne plusieurs fondamentaux pour la renaissance de la Russie, sans que telle renaissance ne soit possible. Il les appelle les axiomes et plus précisément – les définitions philosophiques des états spirituels, des notions non du “ou” et du “quand”, mais hors du temps et de l’espace. Pendant ses leçons d’“Introduction à la philosophie” en 1913, il écrit:
“ La connaissance comme une subsistance du connaitre – permanent et constant. L’essence de ces axiomes est dans le fait que le sens/la raison subsiste, et non juste existe (…). La raison existe toujours dans la chose, comme sa meilleure opportunité, la meilleure façon de la vie, comme son idéal ou son objectif”.
Il y a des axiomes, des connaissances a priori qui subsistent et ses taches ont été de les développer pour montrer la voie de la Russie, la politique de la Russie et régime idéal pour elle.
Pour définir le meilleur régime pour Russie, il analyse tout : l’histoire, la culture, la spiritualité, le rôle de la Russie dans le Monde, etc. Et juste après cette synthèse, il arrive à des conclusions sur la voie que la Russie doit prendre. L’idée qu’on ne peut pas appliquer à la Russie un régime déjà existant, une démocratie formelle par exemple qui est bien intégrée dans les pays occidentaux. Il faut prendre en considération les spécificités russes pour comprendre quel est le régime adapté pour le peuple russe.
Les trois axiomes principaux sont mentionnés dans les manuscrits de 1919, de la conférence privée entre les professeurs sur les sujets de la conscience de la justice. Il va utiliser le terme « conscience de la justice » - c’est la compréhension et la connaissance de la justice en soi de chaque individu. C’est la base de l’éducation politique des peuples et des participations dans la création de l’État. Ces axiomes de la “conscience de la justice” sont les fondamentaux du travail de “Nos Missions”, dont le point de départ:
“Dans le fondement de “la conscience juridique/sens de la justice” il y a plusieurs formes, sans que “cette conscience” n’est pas possible d’être acceptée comme légitime. La formulation théorétique nous donne une forme des axiomes:
- Premier axiome: dans le fondement de la conscience de la justice est le sens de la dignité spirituelle, et, comme la conséquence, l’affirmation spirituelle du soi d’un individu, qui requiert un respect à soi-même. L’homme comme un créateur du droit et le sujet du droit doit se sentir comme un porteur du pouvoir juste/bon (la bonté). Les défauts de cette affirmation du soi crée les infirmités dans la connaissance de la juste et détruit l’ordre de loi, le pouvoir et l’état.
- Deuxième axiome : dans le fondement de la conscience de la justice est la capacité d’un homme pour une autonomie intérieur de soi, contrôle de la volonté et de la discipline de soi. Un citoyen « en acte » doit avoir des convictions indépendantes à propos de l’ordre de la loi et de la politique, mais en même temps dans l’intérêt de l’état. Le destin de la liberté politique est confirmé par le niveau de la vie spirituelle du peuple. Les défauts autonomes internes créent des infirmités dans la connaissance de la justice et détruisent l’ordre de la loi, le pouvoir et l’état.
- Troisième axiome : dans le fondement de la conscience de la justice est la reconnaissance spirituelle des hommes/des autres, e.g. le respect et la confiance aux autres. L’état peut exister qu’à un certain niveau de respect et de confiance mutuelle entre citoyens eux-mêmes et le peuple a le gouvernement et le gouvernement a les peuples. Les défauts de respect et la confiance créent les infirmités dans la conscience juridique et détruit la conscience de la justice, le pouvoir et l’état. »
En d’autres mots, pour Ilyin, la conscience juridique de l’homme est là où la citoyenneté commence par l’appréhension de sa propre existence spirituelle et de sa bonté. Les citoyens doivent eux-mêmes savoir (avoir dans la conscience) ce qui est juste et pas juste. Ensuite, l’homme doit être libre. La notion de la liberté a deux côtés – la liberté individuelle et la liberté politique. L’une n’est pas possible sans l’autre. Et les derniers axiomes représentent le niveau extérieur, c’est le « contrat social Russe » – un respect mutuel et la confidence.
II. Revue des bulletins
1948
Les idées principales que l’on voit dans les bulletins des années 1948 montrent qu’il faut continuer la bataille contre le communiste et le bolchévisme. Il ne faut pas être servant d’aucune partie. Il faut libérer le peuple de la tyrannie anti-nationaliste, de la terreur et de la honte. Le seul objectif doit être l’unité et l’indivisibilité de la Russie. Ilyin voit une menace pour tout le Monde dans le démembrement de la Russie. Dans le court bulletin no.3 de 1948 « Les prochaines missions» il établit six points de base des « missions » qui seront développées dans les No.86-87 de 1950 avec le titre « La mission principale de la prochaine Russie ». Les six points sont :
1. Il ne faut pas que Russie soit confondue avec l’Union soviétique.
2. Il ne faut pas que la responsabilité de toutes les horreurs faites par les communistes internationaux soit mise sur le dos du peuple Russe.
3. Il faut que la guerre prochaine soit contre le totalitarisme de gauche, et non contre le peuple Russe.
4. Il faut que cette guerre soit organisée et confirmée par l’Ouest et les gouvernements des pays de l’Ouest, et publiquement garantie par le peuple russe – à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie.
5. Il faut que l’Ouest comprenne que le démembrement de la Russie se fera en passant par un chaos sans fin et des guerres internationales et des révolutions.
6. Il faut que l’Ouest comprenne que l’équilibre économique et politique dans le monde ne viendra pas sans renaissance de la nation Russe.
Ilyin appel pour le combat. Il n’appelle pas seulement à la communauté russe mais aussi aux occidentaux à comprendre et à accepter la nécessité de ces combats contre le pouvoir bolchévique. Il rêve de la guerre où la Russie et le peuple Russe sera libéré. Cette affirmation prouve que les premières victimes du pouvoir communiste russe seraient les russes eux-mêmes. Plusieurs nations qui ont vécu sous le régime de l’Union Soviétique garde cette « haine » contre le peuple russe, mêlant deux choses très différentes : la Russe et le régime Soviétique. C’est le régime qui était honteux, une terreur, une tyrannie. Et les russes ont soufferts pas moins que les autres en perdant leur identité, leur noblesse, leur culture. Les communistes voulaient que le peuple russe oublie son histoire, sa religion, sa culture.
Dans le bulletin No.11 « Le chaos prochain en Russie » il mentionne le chaos futur de la Russie le jour où le communisme échouera. Il explique que pendant ces dernières trente années, la Russe a perdu toute sa propriété et la perpétuelle migration du peuple ont affaibli les peuples et laisse sans famille et sans maison. Mais un jour, quand tout sera fini, ces gens commencerons à retourner chez eux et chercherons leur famille et leur propriété perdue. Mais avant la stabilisation, il y aura des guerres civiles et des guerres entre les parties. Les pays étrangers seront intéressée à affaiblir la Russie et à garder cet état de chaos. Ces mots résonnent comme les mots du prophète après l’observation des années 1991-1997, qui ont étaient un des plus grand chaos dans l’histoire de la Russie – une anarchie totale appelée sous les mots «démocratie formelle» qui s’est transformée en une oligarchie sans lois. Les hommes étaient dans l’état de nature de Hobbes – « l’homme est un loup pour l’homme » et « guerre de tous contre tous ».
Un bulletin très important de cette année est sur le défaut du socialisme – les No. 21 et 22 «Eradication de socialisme» et «Socialité ou socialisme?». Il dit qu’entre les intellectuelles russes il y avait des fausses idées que «le bon citoyen ne peut pas ne pas être un socialiste» et que juste le « socialisme » peut garantir sur la terre la liberté, l’égalité, la fraternité et la justice. Mais il dit, que depuis la Russie a beaucoup vécu et souffert ; l’expérience est faite et dans le grande mesure. La Russie doit faire des jugements à partir de cette expérience. Le peuple russe a senti comment ce régime pénètre partout et fait travailler chacun comme un régime totalitaire. Ilyin continue de critiquer le socialisme par la déclaration que le socialisme élimine la propriété privée et l’initiative privée. L’élimination de la propriété privée veut dire légaliser un monopole de la propriété par l’état. L’élimination de l’initiative privée veut dire légaliser un monopole de l’initiative par un mécanisme central des fonctionnaires. Dans sa critique il inclut aussi le socialisme de pays occidentaux (le socialisme soviétique et le socialisme de la France et l’Angleterre).
« Le socialisme n’est pas social par ce qu’il tue la liberté et l’initiative ; égalise tout le monde dans la pauvreté et la dépendance pour créer une caste privilégiée de membres de parties-fonctionnaires-oppresseurs ; prêche la haine des classes au lieu de la fraternité ; met la terreur, crée les esclaves en les montrant comme un ordre juste. C’est pour ça la véritable liberté, justesse et la fraternité sociale faut chercher dans l’ordre NON socialiste.»
Il montre que la Russie a souffert le plus de l’ordre socialisme et connais le mieux que cet ordre est une impasse pour le peuple. Dans le bulletin No.22, il met une grande différence entre deux notions : la « socialité » et le « socialisme ». Il explique comme les premières nécessités de l’homme – la liberté et la dignité, « la liberté de pensée, de la foi, des actions, de travail et de la création (l’art) ». Cette définition est la base de l’ordre gouverné par la socialité et va à l’opposer du vouloir et de la pensée « des esclaves et des terreurs ». Les fondamentaux de la socialité est l’attitude bienveillante à l’identité de l’homme, à sa dignité et à sa liberté. La socialité est un état de l’esprit et de l’ordre de la vie spirituelle. Ces conditions ne sont pas incluses dans le socialisme tel qu’il est exercé jusqu’à nos jours. C’est évident qu’Ilyin est un idéaliste dans sa vision de la socialité. Il se réfère à Aristote, à l’Evangile et à la foi Chrétienne. Pour lui, croire dans le socialisme et se faire une illusion – ces illusions sont déjà détruites au cours de l’histoire.
Un article No. 25 «A propos d’ordre d’état» est unique et très intéressant car il a fait une synthèse à propos de la forme de l’état. Cet article sera un des plus importants dans la définition d’un meilleur ordre/régime pour la Russie dans les parties suivantes. Quelle condition est prise en considération pour établir la meilleure forme de l’état pour tel ou tel état ? Ilyin affirme que la forme de l’état n’est pas une « notion » et un « schéma politique ». La forme de l’état est l’ordre de la vie et l’organisation réel de peuple.
Le premier rôle, le plus important, est la conscience juridique du peuple lui-même. Il considère qu’il y a aucun intérêt d’intégrer dans l’état une forme de l’état (un ordre politique), ne prenants en considération le niveau et l’expérience de la conscience juridique du peuple. Ces mots doivent être enseignés aux politiciens de nos jours, qui essaient d’intégrer des ordres politiques dans les régions et dans l’état où le peuple ne sont ni près, ni capable de s’intégrer et de vivre dans cet ordre. On voit que le résultat de cette politique menée est un échec.
La deuxième proposition d’Ilyin que la forme de l’état doit le reflet de la mesure du territoire de l’état. En troisième lieu, c’est le climat et la nature de l’état. C’est intéressant de voir que le climat peut avoir un effet dans le choix de l’ordre politique de l’état. Mais encore ce point est souvent «oublié» ou «ignoré» par les politiciens de nos jours qui essayent d’appliquer une «forme universelle» à tous les états sur tous les continents. Ilyin explique que le climat sévère complique la gouvernance du peuple, leur organisation. Le climat fait en effet les caractères des hommes. Ensuite, la composition multinationale fait son propre effet à la forme de l’état. Ilyin donne comme conclusion :
« Chaque nation et chaque état est une individualité vivante avec ses propre données, une histoire unique, l’esprit et la nature. Chaque nation a son propre, spécial, individuel forme de l’état et de la constitution, qui correspond qu’à elle et juste à elle. Il n’a pas la nation identique, donc il ne doit pas avoir des formes et des constitutions politiques identiques. Une imitation aveugle est absurde, dangereuse et peut être désastreuse »
On a un troisième point de départ fondamental après des axiomes et des six missions principales de la Russie mentionnées auparavant.
Pour définir le meilleur régime pour la Russie, il faut savoir quel régime n’est pas applicable à la Russie. Dans le bulletin No.30 «Contre Russie» Ilyin mentionne la spécificité de la Russie – pourquoi elle ne sera jamais comprise par les occidentaux et ne sera jamais intégrée à la totalité de l’Europe. Il dit qu’entre la majorité des nations - la Russie est dans sa solitude, non compréhension et pas populaire. Cette image de la Russie peut être vue dans les ouvres de Dostoïevski qui disait que « l’Europe ne nous connait pas, ne nous comprend pas et ne nous aime pas ». Nous sommes en 2015 et rien n’a changé. Ilyin met une synthèse intéressante de cette non connaissance de la Russie par l’Europe :
- La langue russe, elle trop difficile et trop étrange par rapport aux autres langues européennes.
- L’église orthodoxe russe sera toujours une barrière d’une intégration totale dans l’Europe catholique.
- L’étrangeté de la contemplation du monde de la façon russe. Un homme russe vit avec le cœur et l’esprit, et juste après avec la volonté et la rationalité. Un homme russe apprécie la liberté d’esprit plus que la liberté de droit.
Ilyin critique fortement les Occidentaux. Il dit que les Occidentaux avaient toujours peur de la Russie, et une des raisons était ce mystère – ils ne comprennent pas la Russie. Et tout ce qu’est incompréhensible et inexplicable fait peur. Ilyin dit que les occidentaux ont senti une victoire quand la Russie était dans les mains des bolchéviques communistes – la victoire d’une civilisation Européenne par la destruction de la Russie. Il appelle dans ce bulletin ces compatriotes à ne jamais oublier que l’objectif des occidentaux est d’affaiblir la Russie – par l’implication dans les guerres sans intérêts, par le blocage de route maritime, par le démembrement si c’est possible, par l’isolation politique et diplomatique, par l’accusation dans l’intention « impérialisme » et « l’agression ». Ces mots ont été écrits en 1948 et surement pensé déjà beaucoup plus avant. On voit cette « peur » et cette « incompréhension » vers la politique contemporaine Russe. On voit comment les pays Occidentaux considèrent la Russie comme une menace de nos jours alors qu’en effet il n’y a aucune menace et jamais la Russie n’a eu de positions belliqueuses dans son Historie. La Russie veut la paix, la stabilité, la justice, la liberté dans le Monde et en première place – pour les peuples russes.
1949
Des bulletins de 1949 les plus importants pour pouvoir comparer avec la voie Russe choisie par la politique contemporaine de la Russie montre les bulletins No.40-41, 47-48, 56-57 et 58.
Les bulletins No. 40-41 nous montrent que dans le monde il reste deux types d’ordres, et les deux Ilyin les appelle comme des extrémités – la démocratie formelle et le totalitarisme. Les titres de ses bulletins reflète l’analogie d’Ilyin : « Qu’est ce que l’Etat – une corporation ou une entité ? ». Dans une corporation tout le monde ont le partie, l’ordre se fait de bas en haut (comme en démocratie formelle). Dans l’entité, comme par exemple l’hôpital, ce n’est pas le peuple qui choisit le docteur, l’ordre est fait de haut en bas (comme dans le totalitarisme). Ilyin affirme que la Russie a besoin du troisième ordre, le seul possible et le vrai. Pour formuler le troisième ordre, outre la démocratie formelle et le totalitarisme, Ilyin revient encore à l’idée du bulletin No.25, évoqué auparavant. Il le développe un peu plus largement, mais l’idée reste la même – la troisième voie/ l’ordre sera basée sur l’identité et l’unique caractéristique de la nation.
Le rôle de Dieu et la foi chrétienne dans la « conscience juridique » d’Ilyin est possible de trouver dans le bulletin
No.42 – « Pourquoi nous croyons dans la Russie». C’est dans ce bulletin qu’il montre « voir Dieu dans la Russie ». Il considère le destin de la Russie très sévère et juste la foi en Dieu aide la Russie à continuer de survivre. Il appelle ses compatriotes à croire en la Russie – dans la Russie tel quel, Dieu l’a créé.
« Ils ont annexé » - un titre prophétique pour l’année 2014/2015 du bulletin No.47. Ilyin dit que « ils », (les Soviétiques), pensent que « la Première Guerre Mondiale a donné la Russie, mais la Deuxième – l’Europe Est ». Il critique fortement « l’annexion » des états hors de Russie et les occupations. Sa pensée est basée sur cinq idées principales :
1. L’union soviétique n’est pas la Russie. La stratégie, la diplomatie et la politique de l’Union Soviétique n’est pas celle de la Russie.
2. La Russie n’a pas besoin de l’élargissement de ses territoires. Il y a déjà une multitude d’ethnies en Russie qui fait difficile de toutes gérer et de s’intégrer dans la culture et la religion Russe. La politique impérial est contre la Russie.
3. L’impérialisme n’a aucune base patriotique - c’est une menace pour la Russie.
4. L’armée Russe est indivisible du peuple Russe, elle représente la volonté et le courage, mais elle ne doit pas devenir un agresseur.
5. Les stratégies des Soviétiques sont menaçantes pour la Russie. Chaque annexion soviétique est une menace pour la prochaine Russie.
Les politiciens Occidentaux de nos jours voient une menace d’impérialisme dans la politique contemporaine de la Russie. Le Président de la Russie dit à presque chaque conférence de presse et lors de ses discours officiels que la Russie n’a aucun objectif d’élargir ses territoires et le seul but est la protection des peuples Russe. Le Russe veut protéger ses territoires, qui sont déjà assez larges.
Durant cette année, sort un bulletin où Ilyin nomme la Révolution russe comme la plus grande catastrophe dans l’histoire de la Russie. C’est le bulletin No.48 «La Révolution Russe était une catastrophe» et c’est dans ce bulletin qu’il mentionne une autre formule qui éclaircie une voie Russe – il dit, les révolutionnaires russes n’ont pas compris les difficultés de gérer la Russie à cause de son territoire immense, de son climat. Que seul le peuple russe est capable de garder l’ordre, la religion, la culture et la souveraineté parmi les multiples peuples qui vivent sur le territoire Russe. Il dit :
« Ils n’ont pas compris que la souveraineté est construit et basé sur la conscience juridique d’un peuple vivant et que la conscience juridique Russe est basée sur deux principes – sur l’Orthodoxie et sur la foi dans le Tsar. »
Des mots fondamentaux pour comprendre la Russie. Une définition courte et claire pour décrire la Russie contemporaine. Il ne faut pas chercher un mystère dans la popularité du Gérant actuel de la Russie. Le peuple russe à trouver finalement celui de qui a parlé Ilyin – mais il n’est pas le Tsar née de le branche des Romanov. Qui a donné le droit et la légitimité d’intégrer le rôle de Tsar?
Ilyin répond dans le bulletin No. 56 « C’est les meilleurs qui doivent gouverner ». Un des rares bulletins où Ilyin valorise la démocratie parce que seul la démocratie aide à dévoiler les meilleurs et les pousser à accéder au pouvoir - la véritable aristocratie. L’aristocratie elle-même est un ordre qui est bien pour l’état parce que dans sa constitution il y a les meilleurs représentants du peuple. Il propose une étymologie du mot « Aristos » du Grec :
« Aristos en Grec veut dire « le meilleur ». Non le plus riche, non le plus « bien ne », non le plus puissant, non le plus intelligent, non le privilégié et non le plus âgé. Mais exactement – le meilleur : l’honnête patriote, avec l’esprit et l’expérience politique, l’homme avec l’honneur et la responsabilité, l’homme qui peut faire des sacrifices, l’intelligent, avec la forte volonté, bien organise, presbyte et bien éduqué (cultivé). »
La liste peut être continuée mais l’idée fondamental d’Ilyin est claire – il est en recherche d’un Tsar exemplaire, d’un véritable patriote de la Russie. Il accepte l’ordre politique où le meilleur sera le gérant. Si la mode de la démocratie n’achevé pas de distinguer des meilleurs – telle démocratie est une menace pour le peuple. La critique pour l’adaptation de « la démocratie » en 1917 et ma grande critique de « la démocratie » des années de la Perestroïka, qui a été une catastrophe réelle qui aurait pu mettre la fin à la Russie.
Il arrive à la conclusion dans le bulletin No.57 « A propos du plus important » que la Russie a besoin d’ « un nouvel homme » pour la nouvelle Russie. Il dit que la Russie comme avant n’existera jamais mais il sera une nouvelle Russie avec des peuples qui auront un « nouvel esprit Russe ». Il appelle à se débarrasser des tentations menaçant et les nommes :
1. La tentation de la « liberté bolchévique », liberté sans Dieu, sans honneur, sans culture et la patrie. Il dit que cette tentation n’as pas l’origine russe, mais inspirée par le matérialisme et distribue à l’aide de la Révolution Française et la philosophie allemande (de Hegel jusqu’à Nietzche). L’homme a besoin d’une liberté mais cette liberté doit être acquise des voies de Dieu.
C’est un point important pour comprendre la philosophie russe qui marque toute l’histoire et le comportement Russe. Encore le rôle de Dieu et les choix spirituels sont les plus dominants (liberté d’esprit) que des choix intellectuels et rationnels (liberté de droit).
2. La deuxième tentation est la tentation d’un état totalitaire.
Il voit la nouvelle Russie qui est libre – le bulletin No. 58 «Russie a besoin d’une liberté». La liberté, il la met comme une condition indispensable et non contestable. Ilyin dit que le débat entre « libéraux » et « anti-libéraux » est dépassé. C’est la première fois dans toute l’histoire que le monde a vu un état totalitaire (l’Union soviétique) et compris ce que veut dire « réellement » perdre ses libertés. Comment l’état peut amener un homme dans un état de robot et de machine. D’un autre côté, la liberté totale est aussi une menace pour l’homme. Ilyin dit que la « liberté humaine sans Dieu et avec une volonté méchante est le véritable Mal et c’est pour ça que chaque liberté doit avoir sa mesure et sa forme, et en plus chaque nation – doit avoir sa propre liberté…. ».
Donc qu’elle est cette troisième voie mystérieuse, qui n’est pas ni démocratie, ni totalitarisme ? Il répond dans le bulletin No. 61 « La démocratie – Immédiate ! ». Ce bulletin est très intéressant. Ilyin propose deux opinions – pro démocratique et l’idée d’une troisième voie spécifique pour la Russie. Ilyin dit, que les idées des pro-démocrates sont qu’il faut la démocratie immédiate pour la Russie sans la transition. Ils (les pro-démocrates) disent, qu’il faut du temps pour le peuple russe pour s’habituer à l’idée de la liberté et ce n’est pas grave que la liberté va faire naitre au début des voleurs et des non voleurs, et ensuite le peuple va comprendre que d’être un voleur est une honte. Les pro-démocrates appellent à la démocratie immédiate pour la Russie, néanmoins cette « démocratie » va être une menace pour la chute de la Russie. Ilyin propose une réponse à eux, que non, il y a une voie moins radicale, plus pragmatique et c’est la voie Russe– « c’est une dictature forte, nationale-patriotique et libérale dans son idée, qui aide le peuple de dévoiler sa meilleure force, qui éduquera le peuple à la liberté et à la participation limite dans les affaires d’états. Juste telle dictature peut sauver la Russie de l’anarchie et des guerres civiles ». Ilyin rêve que la Russie ne sera pas menacée quand la chute de l’Union Soviétique viendra. Il rêve d’ «un nouvel homme pour la nouvelle Russie » sera toute suite présente à la tête d’état le moment de sa chute. Malheureusement, on sait maintenant, qu’il s’est passé exactement comme les pro-démocrates l’ont décrit – il y avait un moment d’anarchie, le moment de l’obscurité par « la liberté », qui transforme dans le grand Mal pour tout le monde et la Russie a été très proche de sa destructions totale et de son démembrement dans les années 1991-1997.
1950
Les seuls deux bulletins de cette année qui seront présentés dans ce travail sont les No. 86 et 87 « La mission principale de la Russie prochaine », qui sera comme une synthèse ou la conclusion des bulletins cités auparavant dans ce travail. Ce sera une image de la nouvelle Russie avec le meilleur ordre politique pour l’état spécifique à la Russie.
Donc Ilyin était prophète au niveau philosophique mais il n’était pas surement un voyant- il ne savait pas quand et comment arrivera la chute de l’Union Soviétique mais il comprenait (il espérait fortement), que cela arrivera un jour. La mission principale à ce moment devrait être la distinction des meilleurs parmi le peuple Russe – il y aura un nouveau peuple russe et eux seront au pouvoir pour construire la nouvelle Russie. Il cite une idée très fondamentale, que le peuple de la Russie a souffert tant de ces gouvernants, des hommes aux pouvoirs de l’état qui sera très difficile à faire croire au peuple russe par les nouveaux dirigeants. Après sa chute, la Russie commencera à renaitre. Le problème sera qu’il y aura aucune Elite qui dirige – « couche dirigeante ». Cette nouvelle « couche dirigeante » sera la plus grande nécessité pour la nouvelle Russie. Le devoir de chaque représentant de la couche dirigeante sera de diriger son peuple vers la nouvelle Russie. Comme le dit Ilyin, ce ne sera pas un privilège ; mais un devoir. Ensuite, il faut que la Russie élimine la mauvaise habitude des fonctionnaires de prendre des profits personnels de leurs fonctions. Il faut que les fonctionnaires ne profitent pas de leur travail, mais servent le peuple. La plus grande menace pour la couche dirigeante sera la sous-estimation du pouvoir d’état. La couche dirigeant doit « diriger le peuple vers… » et non pas l’esclavager. Il doit avoir le respect. La Russie a besoin d’un pouvoir qui se limite soi-même. Il faut des lois et des règles fortes intérieures. La nouvelle Elite doit renforcer le prestige du pouvoir de l’état. Ilyin dit :
« Toutes ces conditions n’auront pas la finitude si le dernier et la plus importante condition ne sera pas respecté – la nouvelle sélection russe doit être inspirée par l’idée national. Sans idée, le peuple sera dirigé vers quelque chose obscure en non définie. Et par ça, il ne faut pas comprendre les idées des peuples (révolutionnaires), démocratie, socialisme, impérialisme, totalitarisme – aucunes de ces idées ne pourront pas inspirer les intellectuelles russes et ne mèneront pas la Russie à la bonté. Il faut une nouvelle idée – avec la religion à sa racine et le nationalisme (patriotisme) dans son sens spirituel. C’est cette idée qui pourra faire revivre et recréer la prochaine Russie ».
Cela est la troisième voie de la prochaine Russie d’ Ilyin. C’est la voie qu’est conceptuellement nouvelle. C’est la voie avec des gens nouveaux – les nouveaux Russes, patriotiques, spirituels, avec une forte conscience juridique et avec la foi dans la Russie. La Russie y-est-elle arrivée ces jours ou est-elle toujours à la recherche d’un futur idyllique?
III. Russie contemporaine et la nouvelle Russie d’Ilyin – point commun?
La Russie contemporaine est passée par plusieurs étapes d’évolutions. On peut compter son âge à partir de la chute de l’Union Soviétique en 1991 ou comme nous l’avons mentionné plusieurs fois à ramener à l’anarchie totale et de Mal de liberté. Le peuple n’a pas été prêt pour la « démocratie » et le pays est retombé dans une obscurité et a été aveugle. Le risque du démembrement de la Russie était critique à cause de la guerre en Tchétchénie. Le peuple était pauvre, sans lois, sans futur, sans sécurité. Chacun pour soi en état de nature de Hobbes – c’était la description des années 1990. Le choix était soit la destruction totale de la Russie, soit le grand changement qu’était marqué par le changement du président Eltsine par le nouveau Président. C’est difficile à imaginer ce qui aurait pu se passer sans ce changement. Dans ce moment de transition, le clan oligarchique a supporté la décision du Président Eltsine parce que le Président Eltsine n’était plus capable, ni de diriger administrativement l’état, ni de gérer la guerre en Tchétchénie, ni de représenter l’état à l’international. Il fallait un personne « fraiche », proche de l’armée, inconnu, un fonctionnaire modeste (plusieurs personnes décrivent le président Poutine). Le clan des oligarques ont pensé qu’ils pourraient continuer à s’enrichir comme avant – hors loi, hors limite : « Les lois intégrées par le nouveau Président ne s’appliqueront pas au clan d’oligarques ». Heureusement, cela n’a pas été le cas. Le président actuel a changé beaucoup l’ordre du fonctionnement de l’état. Il a mis la fin à la guerre intérieure de la Russie qui sembler être comme un « cancer » sans cure. Beaucoup de choses ont été faites mais beaucoup d’autres n’ont toujours pas été mises en place pendant les 15/20 dernières années. Mais le peuple russe peut maintenant juger de la vie en 1995 contre celle de 2015 et évaluer le niveau de la vie et le niveau économique de l’état. La popularité du président Poutine à l’intérieur du pays est de plus que 80% selon les statistiques officielles, néanmoins la Russie fait face ces dernières années à une isolation politique et à des difficultés sociales et économiques.
Pendant ces 10/15 dernières années, l’ordre politique n’était ni communisme, ni socialisme, ni totalitarisme, ni une démocratie formelle. Les occidentaux critiquent que le président actuel soit à son troisième mandat et qu’il envisage peut-être le quatrième mandat. Les occidentaux critiquent que le président actuel est totalitaire et qu’il oppresse ses opposants.
Ivan Ilyin et sa philosophie ont eu une tres grande influence sur le Président Poutine qui a offert ces livres aux fonctionnaires Russe. Ivan Ilyin’s « Nos Missions » est sa Bible pour la construction de la prochaine Russie. Il est inspiré par la philosophie et la vision de la nouvelle Russie d’Ilyin. Et pour cette tâche, il lui faut beaucoup plus de temps que la simple « période d’un mandat » présidentiel. Le président Poutine cite beaucoup Ivan Ilyin pendant ses discours officiels. Est-il à la recherche de la troisième voie pour la Russie ? Est-il en train de construire la nouvelle couche dirigeante, les meilleurs, pour le peuple Russe ?
C’est évident que la voie Russe est différente de celles des Occidentaux et de leurs attentes. Mais la Russie ne peut pas adopter la voie de la démocratie formelle. Nous avons vu auparavant pourquoi cela n’est pas possible – le territoire, l’histoire, la culture, le climat, la religion, la multi nationalité d’état, le niveau de la conscience juridique et le plus important « l’âme russe » - la spiritualité au-dessus de la rationalité ! Le peuple russe a besoin de la foi dans Dieu et dans le Tsar, comme il a été dit auparavant. Ils ont besoin d’un dirigeant spirituel, qui parle en langue de peuple et non pas en langue de politique formelle et de diplomate. Le président poutine a la popularité parmi le peuple grâce au fait qu’il fasse partie du peuple, il vient d’une famille très ordinaire et pauvre. Il ne représente pas une Elite. Il parle dans une langue qui est plus compréhensible par le peuple russe que par les intellectuelles et les fonctionnaires. Comme il a dit dans le film « Président », diffusé par les chaines de télévision russes, sur les 10 ans de sa présidence :
« Je me sens comme une partie de notre pays et de notre peuple. Je ressens tous les signaux qui reviennent du peuple. Je ressens (pause) quand les gens ne sont pas contents ou inquiets. Grace à Dieu je n’ai pas perdu ce pouvoir de sentir le peuple. Je n’ai jamais fait partie des élites. C’est très bien en effet d’être une partie de l’élite. Les gens vivent dans un « autre monde » où ils sont nés le bas. Ce n’est pas mal. Heureusement, il y a beaucoup d’avantages, quand les gens sont nés, ont vécu et ont été éduqués dans une sphère élitiste. Je les observe il y a longuement et je respecte beaucoup ces gens, et peut être je suis jaloux un peu, parce que dès les premiers pas de leurs vies ils apprennent beaucoup et absorbent beaucoup d’informations importantes qui les aident à achever de grands résultats. Mais pour la personne qui fait mon travail, le travail que je fais aujourd’hui et pendant ces dernières années, c’est très important d’avoir des liens forts avec des peuples ordinaires. Ces liens sont très importants et très utiles dans mon travail ». (V.V. Poutine, le film documentaire « Président », 2015)
Est-il « Le Meilleur » d’Ilyin ?
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